Vous avez surement des oeuvres doudous. Des films, livres ou séries que vous aimez revoir quand vous n’avez pas forcément le moral. Récemment, j’ai réalisé que l’une d’entre elles pour moi c’était Doctor Who. Une série que j’ai suivi au lycée et que j’ai fini par abandonner un peu par lassitude aux alentours de la saison 9. « Quand j’étais au lycée », ça fait mal, mais ça fait 10 ans, et je pense que ça explique pourquoi j’ai voulu me replonger dans la série aujourd’hui, avec une certaine mélancolie et nostalgie. Ma série doudou.
Pourtant Doctor Who, c’est une série anglaise particulière. Il existe en réalité deux séries (sans compter les différents spin offs) : une qui a commencé en 1963 et qui a duré jusqu’en 1989 (et un téléfilm en 1996) et la renaissance de la série en 2005 qui est nouvelle sans l’être puisque ça reste une suite. On fait la distinction entre les deux, la vieille et la récente, pour le dire vulgairement, parce qu’en 2005, quand la série renait, son objectif est de s’adresser à un tout nouveau public familial sans que celui-ci ai vu les 26 saisons qui ont précédé. C’est de cette deuxième série dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui.

Comme vous le savez peut-être, chaque mois je participe au podcast : le Klub Moutarde, en compagnie de Foine qui a le courage de faire le montage et de Dehell qui s’occupe des bannières. Pour ma part, je ne fais que préparer un sujet qui me plaît. Alors avec l’aval de mes compagnons, j’ai décidé de publier ici chaque mois l’un des sujets plus ou moins ancien préparé initialement pour le podcast. Si celui-ci vous intéresse, vous pouvez rendre le sujet plus vivant en allant nous écouter, ce qui est plus interactif (Foine et Dehell réagissant ou posant des questions). Dans ce cas, il s’agissait de l’épisode 34 : La France, c’est le bordel.
Doctor Who ?
Mais qu’est-ce que Doctor Who finalement ? Eh bien, c’est une série de science-fiction (bien que la science y soit très légère) anglaise dans laquelle on suit les aventures du Docteur. Il s’agit d’un extra-terrestre de la race des Seigneurs du Temps à l’apparence humaine (mais qui a deux coeurs) qui voyage dans le temps et l’espace à bord de son Tardis, une sorte de vaisseau spatiale qui a l’apparence extérieure d’une cabine téléphonique de police mais qui est plus grand à l’intérieur. Et c’est tout, c’est ça Doctor Who. Une série feuilleton avec un personnage immortel (il peut se faire tuer, mais ne mourra jamais naturellement) qui n’a aucun véritable but si ce n’est celui de voyager et aider les différentes espèces qu’il croisera. Voyager mais aussi faire découvrir l’immensité de l’univers à des compagnons. Souvent des femmes à qui il va s’attacher et prendre sous son aile un certain temps, jamais pour toujours. Chaque épisode raconte donc différents types d’évènements. Parfois le Docteur et sa compagne vont atterrir sur une planète avec une espèce d’aliens mystérieux qui menacent la vie des habitants, parfois ils vont dans des époques historiques rencontrer Madame de Pompadour ou la Reine Victoria qui vont se retrouver menacé par une espèce alien mystérieuse ou parfois ils vont arriver dans un vaisseau où tout l’équipage se retrouve menacé par une espèce alien mystérieuse. Oui, bon, il y a un pattern dans Doctor Who où tous les rebondissements sont tous les temps liés à des monstres ou des extraterrestres. La série de 2005 rajoute cependant un élément de l’univers important autour du personnage à savoir le fait qu’entre 1989 et 2005, il y aurait eu une guerre entre les Seigneurs du Temps et les Daleks (des rivaux éternels du Docteur) qui aurait mis fin à ces deux races, mettant ainsi en scène le Docteur en tant que dernier membre de son espèce. C’est essentiel, parce que c’est un personnage qui a environ 1000 ans, et qui malgré l’enthousiasme de ses différentes incarnations est aussi un être immensément mélancolique. Dernière caractéristique du personnage. En cas de blessure mortelle, il a la capacité de se régénérer. C’est à dire qu’il va changer d’apparence, avoir un tout nouveau corps, et une toute nouvelle personnalité, tout en conservant les souvenirs de ses précédentes incarnations. Un procédé scénaristique malin qui permet à la série BBC de régulièrement se renouveler en changeant d’acteur ou d’actrice, voir même parfois en changeant de showrunner. Le showrunner dans une série pour information, c’est un peu la personne qui dirige la série et la direction qu’elle va prendre, qui s’occupe d’écrire un fil rouge dans une saison et qui va imposer un ton, sans forcément être le scénariste de tous les épisodes. Ce qui nous amène à la première des deux périodes dont je veux vous parler aujourd’hui à savoir la période Russel T. Davies.
La renaissance

Cette période c’est justement la renaissance de la série en 2005 qui avait pour but de reconquérir le cœur des anciens fans mais également d’attirer un nouveau public. Pari réussi puisque le showrunner s’est occupé de la série de 2005 à 2010 et a mis en scène deux incarnation du Docteur à savoir Christopher Eccleston puis David Tennant, les 9ème et 10ème Docteur. Très vite on va saisir le ton de Doctor Who. Ces 4 premières saisons, d’une dizaine d’épisodes chacune, ont vraiment ce format de « un épisode, une histoire » avec à la fois une ambiance familiale, british, et en même temps un aspect super cheap. Désolé pour les fans qui le prendraient mal, mais Doctor Who c’est cheap. C’est des effets spéciaux pas ouf du tout, qui donnent tout, hein, mais pour un résultat souvent peu impressionnant et même des vilains dont le concept visuel même est cheap. Les Daleks ou les Cybermen, c’est quand même des design des années 60 et ça se voit. Il faut accepter cet aspect de Doctor Who, et même l’apprécier parce que ça fait partie de l’identité de la série. Après attention, tout n’est pas non plus ridicule. Il y a plein de design d’Aliens qui sont fait à la main et qui donnent même un aspect visuel assez organique à cette période, sans non plus tomber dans le Cronenberg. De toute façon, et c’est surement le point le plus important pour moi : on ne regarde pas Doctor Who pour sa science-fiction. Des idées originales, la série en a, un scénariste même très précis en a beaucoup à cette époque et on reviendra dessus, mais malgré tout, ce qu’on aime voir dans Doctor Who c’est l’écriture de ses personnages, de leur relation, et du cœur avec lequel Russel T. Davies leur donne vie. Du côté des compagnons, j’ai aimé revoir la romance mielleuse du Docteur avec Rose Tyler, mais aussi redécouvrir le personnage fort et qui méritait un meilleur traitement de Martha Jones, et surtout la dynamique délicieuse et sincère entre Donna Noble (interprétée par Catherine Tate) et David Tennant qui est un délice. C’est pour ça que c’est doudou Doctor Who. Là quand j’ai revu ces saisons, je vous avoue avoir passé des épisodes dont je me fichais, parce que je m’en souvenais, parce que l’intrigue ne m’intéressait pas spécialement, mais je regardais toujours le début ou la fin de ces épisodes, juste pour profiter des interactions entre le Docteur et ses compagnes.
Le Dixième Docteur
Et puis, il y a David Tennant. Et je suis désolé, sincèrement désolé pour Christopher Eccleston qui était un très bon 9ème Docteur mais qui n’a eu droit qu’à une seule saison. Il avait son style, qui dénotait d’ailleurs totalement des précédentes incarnations et il a su relancer la série sur de bons rails. Malheureusement, quand il se réincarne en David Tennant à la fin de la première saison, ce dernier lui vole inévitablement la vedette. Il faut bien comprendre que l’ère David Tennant, c’est un peu un alignement parfait des planètes, idem pour cette collaboration avec Russel T. Davies qui sonne comme une évidence. Il y a des histoires sur la jeunesse de David Tennant comme quoi il était fan de la série (celle des années 60), et c’est difficile d’en douter. Ça va jusqu’à dire que c’est Doctor Who qui lui a donné envie d’être acteur, et c’est surement un peu romancé. Toujours est-il que quand il l’incarne, ça se voit à l’écran : il est ravi d’être le Docteur. Il réalise probablement un rêve en proposant sa propre incarnation.
On se retrouve donc face à un Docteur écrit pour lui et incarné à la perfection. Le 10ème Docteur est génial. Il est spontané, constamment charmant, joyeux et en même temps très intense. C’est un personnage nuancé, complexe, très émotionnel et finalement extrêmement humain. Bien écrit en fait. Eccleston l’était aussi, mais Tennant a eu bien plus de temps et d’occasion d’exprimer toute la richesse de son personnage. Il a des failles qu’il ne montre que rarement, mais quand c’est le cas, on constate que son Docteur est également arrogant, immature ou parfois même cruel.
Ainsi donc les plus beaux moments de la série avec Tennant sont aussi les plus dramatiques : quand il se fait briser le cœur à la fin de la saison 2, quand il devient fou face à une catastrophe dont on ne doit pas changer l’issue, ou bien sûr face à sa propre fin DECHIRANTE et je l’écris en majuscule parce que vraiment c’est douloureux. Je connais des gens qui ont refusé de voir le moindre épisode avec Matt Smith par la suite parce qu’ils ne pouvaient pas passer après une fin si forte.
Globalement, de 2005 jusqu’à cette fin en apothéose, Doctor Who est une série très émotionnelle, même avec Eccleston. C’est aussi le cas aussi dans les moments joyeux. Eccleston qui conclut le double épisode qui se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale en criant de joie « Tout le monde survit ! Juste cette fois-ci, tout le monde survit« , ça réchauffe le cœur. D’autant plus que la série est souvent cruelle avec ses personnages secondaires. Les intrigues épargnent rarement les rencontres du Docteur, et ça s’étend jusqu’à ses compagnes au destin souvent tragique à défaut d’être fatal.
De Russel T. Davies à Steven Moffat
Le cœur de cette période c’est donc un peu tout ça : de David Tennant à l’aspect cheapos de la série, en passant également par un petit regard social. En effet, Russel T. Davies est quelqu’un de très engagé socialement. Il n’hésite pas à mettre en avant des personnages dans des milieux peu aisés, à commencer par Rose, ou qui sont complexés par leur éducation comme Donna. C’est toujours montré très simplement, sans que ce soit au centre des épisodes, mais c’est là. Idem pour le regard qu’il porte sur l’homosexualité ou les LGBTQ en général. Ce ne sont jamais des problématiques au cœur des épisodes, mais la façon dont c’est amené est toujours naturelle, comme le personnage délicieux de Jack Harkness : charmeur invétéré qui flirte avec toutes les femmes, hommes et aliens qu’il croise, simplement en se présentant.
Bref, en général quand on demande leur Docteur préféré à des fans, la réponse est très souvent David Tennant, et son ère est vraiment considéré comme l’une des meilleures. Il y a aussi un scénariste qui travaille ponctuellement sur la série, et chacun des épisodes qu’il écrit est la promesse d’un excellent moment. Un scénariste qui a plein d’idées, qui allie parfois génialement la science-fiction à des peurs d’enfants. Je pense évidemment à la Bibliothèque des Ombres avec la peur du noir, ou bien évidemment l’épisode Blink avec les Anges Pleureurs, brillante démonstration d’un concept original et peu couteux à réaliser. Ce scénariste, c’est évidemment Steven Moffat et il mérite toutes les louanges qu’on lui chante à cette époque. Alors lorsque Russel T. Davies décide de quitter la série et que la production choisie de confier le rôle de showrunner à Steven Moffat, ce n’est pas juste rassurant, c’est très excitant.
Le Onzième Docteur
Lorsque la saison 5 démarre et que Matt Smith devient le nouveau Docteur, Moffat et lui ont donc un poids énorme sur les épaules mais aussi une opportunité qui n’arrive que très rarement dans la série : celle de pouvoir repartir entièrement de zéro. Tennant n’a pas eu cette chance, Peter Capaldi non plus. Nouveau showrunner, pour un nouveau Docteur, pour un nouveau compagnon. Et vous savez quoi ? C’est plutôt réussi. La saison 5 est plaisante et gagne en moyens. Techniquement les épisodes font moins cheap que les précédentes saisons, la BBC ayant notamment découvert la HD. S’il y a toujours des intrigues plus ou moins plaisantes, la saison est vraiment de qualité.
La plus grande prouesse de la saison à mon sens est son tout premier épisode qui nous introduit Matt Smith dans un rôle du Docteur un peu plus clownesque, bien moins intense que David Tennant, mais charmant malgré tout et sincèrement drôle. En quelques minutes à peine et grâce à la rencontre entre le Docteur et sa nouvelle compagne Amy Pond, on saisit tout de suite le nouveau ton plus léger de la série. Amy Pond qui bénéficie elle aussi d’une superbe introduction digne d’un conte pour enfants dans cet épisode, épisode qui en plus se paye le luxe d’avoir une chouette intrigue. A la fin de ces 40 minutes, on est satisfait par l’histoire, on aime ce nouveau Docteur déjanté, sa relation avec Amy et honnêtement, on ne regrette pas David Tennant. On accepte aisément la nouvelle direction prise par la série, et pour cela, juste bravo. C’est vraiment dans mon top 10 des meilleurs épisodes de la série.
J’aimerai également tirer mon chapeau à Murray Gold, le compositeur de la série. Ses thèmes étaient parfois magnifiques pendant l’ère Eccleston/Tennant et lui aussi se doit de se renouveler, et il le fait avec une énergie enjouée en donnant tout ce qu’il a et en créant une toute nouvelle palette musicale mémorable dès ce premier épisode. Si au final, je préfèrerai toujours l’ère Tennant à l’ère Smith, musicalement c’est bien ce dernier qui triomphe.
Globalement, l’ère Matt Smith est un peu plus divertissante que l’ère Tennant, en particulier dans ses moins bons épisodes. Ils sont toujours bien rythmés et la dynamique entre le Docteur, Amy puis plus tard Rory ou ponctuellement River Song fonctionne toujours parfaitement. Puis petit à petit, on commence à saisir ce qu’on a perdu avec le changement de showrunner. L’aspect social de Davies pour commencer, a complètement disparu, Moffat préférant se concentrer sur ses intrigues un peu plus orientées science-fiction, avec des fils rouges qui peuvent durer des saisons entières. Il abandonne aussi pas mal l’amour que Davies pouvait avoir pour la vieille série en essayant un maximum de la moderniser, voir de l’américaniser dans la saison 6. Plusieurs épisodes se déroulent en USA en lien avec la CIA, et globalement, il a une narration plus proche des séries américaines avec ce fil rouge qui traîne et pas mal de cliffhangers. Et si Doctor Who gagne en dynamisme avec Moffat, la série perd aussi un peu de son charme, de ce qui faisait son cœur.
Moffateries
Et puis malheureusement, tragiquement même, petit à petit, Steven Moffat devient Steven Moffat. Le Steven Moffat de Sherlock, tape à l’œil, qui aime ses effets de montage très dynamique qui sonnent creux et qui prennent le spectateur pour un teubé (un personnage va nous parler d’une lettre et on assiste à un montage ultra rapide sur une main qui l’écrit et la referme, ce qui est gentil mais en fait on sait ce qu’est une lettre). Surtout il devient le Steven Moffat un peu J. J. Abrams qui lance des intrigues et des mystères à rallonge sans trop savoir comment les résoudre. La saison 6 est très symptomatique, avec un fil rouge important qui se lance dès le premier épisode censé être tragique et qui se révèle être un pétard mouillé à la toute fin. En fait, Steven Moffat préfère la forme au fond. On sent constamment qu’il aime les idées « stylées » en oubliant constamment d’y amener du cœur. Je pense à la révélation concernant les origines du personnage de River Song qui devraient être tragiques mais qui sont traitées de façon très superficielle.
Idem pour la saison 7 et la nouvelle compagne du Docteur, Clara qu’il oublie totalement de développer au profit d’une intrigue SF alambiquée dont la conclusion sera de toute façon survolée pour annoncer son cliffhanger avec John Hurt et préparer l’épisode des 50 ans. Je l’ai dit, la SF de Doctor Who n’a jamais été son point fort. Il y a toujours eu des résolutions bizarres, absurdes ou tirées par les cheveux. Le truc, c’est que si ce n’était pas forcément pour ça qu’on regardait Doctor Who, Moffat voudrait en faire le principal attrait, et quand c’est raté, du coup ça sonne bien plus comme un échec qu’auparavant. Les saisons de Matt Smith sont honnêtement de moins en moins bonnes, sans jamais non plus être excessivement mauvaises. La saison 5 est cool, la 6 a des arcs narratifs qui partent en sucette mais a encore des épisodes originaux. Par contre la 7 est difficilement défendable, à tel point que Matt Smith lui-même semble être en mode automatique, qu’il n’a plus beaucoup d’énergie en incarnant le Docteur.
C’est dommage et en plus ça ne s’arrête pas là puisque Moffat signera à nouveau en tant que showrunner pour les 3 saisons suivantes avec Capaldi. Des saisons qui soufflent aussi le chaud et le froid avec un fil rouge que je considère insupportable dans la saison 8 malgré quelques chouettes épisodes et surtout un Peter Capaldi, lui aussi fan de la série, franchement brillant. Malheureusement, ses derniers épisodes font surement partis des pires de la série jusqu’à présent, avec des personnages tel que le Master traités de façon ridicule comme son Moriarty dans Sherlock. Reste dans ces trois saisons franchement médiocres, un rythme plaisant, une relation entre le Docteur et Clara (enfin développée) très savoureuse et un épisode absolument grandiose à la fin de la saison 9 (Heaven Sent) qui nous rappelle, non sans regret, les plus grandes heures de Steven Moffat. A la base, je voulais poster ceci en ayant tout revu et en ayant découvert les dernières saisons avec Jodie Whitaker, mais j’avoue m’être lassé. Qui plus est, les tout premiers épisodes de la saison 11 m’ont paru excessivement longs, mal écrits, et mal réalisés.
Conclusion
Toujours est-il que pour finir sur une bonne note, pour revenir sur l’ère Matt Smith, elle se terminera plus ou moins bien, mais aura quand même droit à un avant dernier épisode que j’ai évoqué à savoir l’épisode spécial des 50 ans. Et c’est une étonnante réussite. Loin des Moffateries qu’on s’est tapé dans la saison, il brille par la modestie de son intrigue et réussit à célébrer joyeusement la série en faisant revenir David Tennant. C’est un régal de le voir reprendre son rôle toujours aussi à l’aise et interagir avec Matt Smith en plus de m’offrir une très bonne conclusion pour cette chronique.
Bref, je ne suis pas tendre avec ces saisons mais malgré tout, j’essaye de toujours vous parler d’un sujet que j’aime. Magré tout ce que je peux reprocher à Moffat (et encore vous ne m’avez pas lu sur les dernières saisons de Sherlock et c’est tant mieux), les ères Eccleston, Tennant, Smith et Capaldi (dans une moindre mesure) sont des périodes que j’ai aimées et pour lesquelles j’ai toujours beaucoup d’affection. D’autant plus que je trouve ça intéressant de vous parler de ces deux périodes et des deux showrunners que sont Russel T. Davies et Steven Moffat puisqu’ils incarnent à merveille les richesses de la série, en particulier le fait qu’elle puisse constamment se renouveler dans le ton, l’ambiance et les thèmes. Les deux ères étant finalement opposés, Davies préférant un aspect très émotionnel et Moffat une direction plus science-fiction. L’épisode des 50 ans réussi plus ou moins à réconcilier ces deux univers. Peut-être reprendrai-je la série avec Jodie Whitaker, mais pas dans l’immédiat. Ma série doudou m’a bien assez réconforté pour le moment, et vu la réputation qu’ont les dernières saisons, je ne suis pas pressé. Ceci dit, la série pourrait revenir sur de bons rails maintenant que l’on sait que Russel T. Davies va revenir en tant que showrunner et que l’on connait l’identité des interprètes des 14ème ET 15ème Docteurs…
